mercredi 21 septembre 2016

CHRONIQUE LITTERAIRE - La symphonie des abysses, T2

Style : Science fiction, Aventure
Auteur : Carina Rozenfeld
Édition : Collection R
Traducteur : VO
Nombre de pages : 
Prix : 17,9 €
Date de sortie : novembre 2014


NOTE : 17/20










En bref :


C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Abrielle et ses complices, Sand et Cahill. Je me suis facilement attachée à Eyal et sa soeur Yael et j'ai été séduite par les révélations de cet univers bien construit, mais la conclusion de ce diptyque m'a laissé sur ma faim. Dommage, j'aurais beaucoup aimé trouver un troisième tome qui aurait eu toute sa place dans cette saga.



Résumé :


Divisé en deux parties, ce second volet raconte tout d'abord l'histoire d'Eyal, le personnage entrevu dans la ville de Portes à la fin du premier tome. On le suivra dans sa recherche de vérité, jusqu'à ce qu'il rencontre Abrielle, Sand et Cahill. Tous les quatre parviendront à dénicher des informations sur l'Anneau et comprendront enfin pourquoi il a été conçu. Malgré une réalité difficile à accepter, leur quête de liberté ne s'arrête pas à cette étape. En effet, un passage existe bel et bien dans le Mur et nos amis savent désormais où il se trouve... Mais un peuple de gardiens veille jalousement sur cette entrée. Il leur faudra trouver un moyen de déjouer leur attention afin de parvenir de l'autre côté. La vérité sur la symphonie des abysses et l'identité de celui qui la chante pour eux est à ce prix...

Mon avis :        Un dyptique riche en révélation malgré une fin trop précipitée


Ce tome 2 est vraiment explosif. Les évènements et les révélations s'enchaînent à un rythme effréné et laisse peu de pauses au lecteur pour reprendre son soufre. L'univers s'étoffe à mesure que l'anneau livre son histoire et ses possibilités d'ouverture vers l'extérieur et cette société si mystérieuse, révèle tout son potentiel tragique. C'est un plaidoyer très efficace qui met en exergue les limites de nos sociétés modernes et rappel avec une grande subtilité, les valeurs de tolérance et de vivre ensemble.
J'ai particulièrement été séduite par le personnage d'Eyal, touchant dans ses blessures et sa volonté de s'affirmer pour trouver sa place dans une société qui l'accepte difficilement. Loin de se poser en victime, il est, bien plus encore qu'Abrielle ou encore Sand et Cahill, acteur de son destin. Sa combativité force le respect et nous montre une image de leader qui a su me séduire sur bien des aspects. Parallèlement, la fragilité de Yael, qui dispose des bonnes cartes pour se tracer un avenir florissant, fait résonance avec la destinée de son frère.
Le parcours initiatique que nos héros vont suivre est à la fois riche d'enseignements et plein de tendresse et d'émotions. En revanche, le modèle sociétal rêvé, qu'ils finissent par découvrir, au delta des frontières de l'anneau, est un peu trop utopiste à mon goût. C'est un parti pris tranché de la part de l'auteur, auquel je n'est pas entièrement adhérée mais qui saura séduire un grand nombre, j'en suis sûre.
Le style de Carina Rosenfeld est toujours aussi plaisant à lire et l'analogie à l'univers musicale, très plaisante. 
Le seul regret que je garderais est une fin bien trop rapide, presque expéditive. Il est vrai que les fins ouvertes trouvent rarement grâce à mes yeux, mais celle-ci encore davantage que les autres, dans la mesure où elle appelle clairement un tome 3, qui malheureusement ne viendra pas. Les mots "fin du diptyque" sonnent alors comme une véritable guillotine et m'ont laissé un sentiment d'inachevé dont j'ai encore du mal à me remettre.
En conclusion, un jolie diptyque, avec une critique efficace des sociétés modernes, une vision tranchée sur ce qu'elles devraient devenir, quoique un peu naïve et une fin un peu trop vite expédiée. J'ai passé un agréable moment de lecture, même si les choix de l'auteur ne m'ont pas totalement convaincu.

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