CHRONIQUE LITTERAIRE - Tout sauf le grand amour

Style: romance contemporaine

Auteur: Kristan Higgins

Édition: Mosaic

Traducteur: Karine Xaragai

Nombre de pages: 472

Prix: 7,9€

Date de sortie: Mai 2014

NOTE: 13/20

En bref :

Une romance tendre, qui emprunte tous les codes du genre à la perfection et nous plonge dans une avalanche de péripéties...

Résumé :

Ce que cherche Lucy Lang à l’aube de ses trente ans ? Un homme sympa et honnête. Un homme qui s’occuperait du jardin, des barbecues, et qui jouerait au foot avec les enfants. Et surtout, surtout, un homme qui ne déclencherait en elle aucun émoi amoureux, aucune grande passion. Car Lucy refuse l’idée de souffrir de nouveau, comme elle a souffert cinq ans plus tôt en perdant son mari. Alors, même si le passé se rappelle encore à elle, aujourd’hui, elle le sent : elle a atteint les limites d’une vie exclusivement consacrée à son chat, fat Mikey, le plus intelligent et le plus capricieux des félins, et à son travail qu’elle adore, dans la petite pâtisserie familiale de Rhode Island. Oui, il est temps, après cinq ans, de tourner la page, et de se lancer dans une nouvelle vie. Première étape : prévenir Ethan Mirabelli, son amant sexy, mais inépousable, qu’il est temps de revenir à une relation strictement amicale. Deuxième étape : se lancer dans la quête de son futur mari, celui qui sera tout pour elle. Tout, sauf le grand amour.

Mon avis:                                           Une romance un peu tarabiscotée

Je l’avoue, j’attendais beaucoup de cette romance. Les avis étant très bons, j’avais réellement envie d’une romance pleine de bons sentiments et d’envolées lyriques, capables de me retourner l’estomac. Même s’il est vrai que l’histoire est touchante et pleine de tendresse, il n’en reste pas moins que l’auteur n’a pas su me toucher au point où je l’espérais. Bien sûr je m’attendais à retrouver tous les codes de la romance et en effet le schéma de base est respecté. En cela, je trouve que les romances ont un aspect rassurant qui me réconforte quand j’en ai besoin. En revanche, la quantité des péripéties qui ébranlent les vies de nos deux amoureux devient presque assommante. On a l’impression que l’auteur, voulant faire durer sa romance et augmenter son nombre de pages, n’a eu de cesse de trouver de nouveaux méandres à chaque page pour brinquebaler nos deux amoureux au gré de son imagination. Un peu d’adversité, pour en apprécier davantage la fragilité et la beauté d’un amour sincère, je dis oui ! mais là on a dépassé la mesure de ce qui semble raisonnable. À tel point que le lecteur finit par se perdre et se détacher de ces deux « amoureux maudits ». Leurs difficultés à se retrouver en deviennent presque comiques et font perdre l’intensité des sentiments amoureux.

Et pourtant Kristan Higgins avait planté un décor propice à une grande romance. Lucy, cet oisillon blessé, orpheline des sentiments et Ethan avec un sens du sacrifice et de l’abnégation peu commune, leurs 2 familles aimantes et passionnées et le cadre de cette pâtisserie qui sens bon l’enfance… qu’elle promesse…

En ce qui concerne les personnages, j’ai beaucoup aimé les personnages masculins, qui sont décrits tout en finesse et en nuances. Qu’il s’agissent de Gianna, le patriarche au grand cœur, de Jimmy, le mari idéalisé, de Nicky, le petit bout de choux, qui ravira votre cœur en un bisou ou encore d’Ethan, ce héros qui s’ignore, on a une jolie palette de personnalités masculines toutes plus touchantes les unes que les autres.

En revanche, en ce qui concerne les personnalités féminines, même si elles m’ont touché et souvent fait bien rire, je les trouve un peu trop caricaturales dans leurs traits de personnalités dominants, ce qui enlève un peu de la crédibilité du roman. Un peu comme si, privé de l’amour d’un homme, ces femmes étaient condamnées à ne plus jamais se retrouver totalement.

En conclusion, une petite romance sans prétention, avec quelques défauts cependant, idéale sur la plage cet été.