CHRONIQUE LITTERAIRE - Outlander T4

Style: romance historique

Auteur: Diana Gabaldon

Édition: J’ai lu

Traducteur: Philippe Safavi

Nombre de pages: 1140

Prix: 16€

Date de sortie: Mars 2015

NOTE: 12/20

En bref:

Un résumé qui déflore la majeure partie de l’intrigue, un roman qui peine à démarrer, un nouvel environnement caricatural et des protagonistes auxquels on s’était attaché, mais que l’on ne reconnaît plus... un tome à oublier très vite, afin de replonger dans la saga avec un regard neuf...

Résumé:

Fraîchement débarqués sur le continent américain, après avoir vogué à travers les Caraïbes, Claire et Jamie découvrent une nature sauvage et luxuriante où tout reste à construire. Nos deux amoureux parviendront ils à percer les secrets de se mondes en devenir ? Arriveront ils ont reconstruire leurs vies et à trouver la pais à laquelle ils aspirent depuis toujours ? 200 ans plus tard, leur fille Brianna l’espère de tout cœur.

Seulement c’est sans compter sur le destin qui en a décidé autrement et va, une fois de plus, redistribuer les cartes.

Mon avis :                                           Une déception inattendue 

Tout d’abord, je voudrais commencer en disant ma colère vis-à-vis du résumé figurant sur la quatrième de couverture. En effet, se résumer raconte tout simplement les 2/3 du roman. Si vous n’avez pas encore lu ce tome 4, par pitié, abstenez-vous d’être trop curieux en voulant lire cette quatrième de couverture, car vous pourriez le regretter amèrement. Dès lors que j’avais découvert une bonne partie de l’intrigue, j’ai donc trouvé la plus grande partie de ce roman, vide de toute substance. À cela s’ajoute un démarrage plutôt lent et moins bien rythmé que les volumes précédents. Certes, le cœur de l’action se situe dans le dernier 1/3 du livre et représente une agréable surprise. Toutefois, je ne peux que m’interroger et me demander si un lecteur moins attaché à la série que je le suis n’aurait pas tout bonnement abandonné sa lecture en chemin.

Outre l’intrigue, l’univers change complètement, puisque Jamie et Claire décident de s’ancrer sur le continent américain. Dès lors, même si le lien avec les highlanders est maintenu indirectement, l’atmosphère des premiers tomes et balayer pour laisser place à de nouveaux paysages. En soit, pourquoi pas. Malheureusement, la transition n’est pas très heureuse et l’Amérique du 18e sicle est décrite de manière assez caricaturale, donnant lieu à un mauvais remake de « Docteur queen, femme médecin ». Les clichés ne manquent pas, qu’il s’agisse de décrit le coté sauvage de ses terres en jachère, les modes de vie des premiers colons, décrit souvent comme presque grégaires ou encore la « brutalité » des tribus « Indigènes » et les relations qu’ils entretiennent avec les « blancs ». 

Cette impression de cliché est renforcée par l’attitude des protagonistes. En effet Claire et Jamie se transforment véritablement en Mickaella et Sully et sont totalement dépossédés de leurs personnalités et des aspérités qui avaient fait leur charme jusqu’à présent. Et quand l’auteur se rappelle des débuts de son couple fétiche avec l’arrivée de Brianna, c’est pour nous donner une version exagérée et manquant cruellement de discernement, particulièrement dans leurs abords de la parentalité. Au demeurant, j’ai été beaucoup plus touché par les relations Brianna-Roger, qui constituent une bouffée d’oxygène dans cet océan insipide. C’est dans la fragilité couplée à la ténacité et à la soif de surmonter les obstacles, qui habite ce jeune couple en devenir, que réside l’intérêt majeur du roman. Autre personnage attachant, celui de Ian, qui gagne en maturité. Dommage que son évolution l’éloigne peu à peu de l’histoire principale.

Le style de l’auteur et toujours aussi plaisant, malgré cette mauvaise construction, et viens sauver un tome peu convaincant par ailleurs.